L'industrie de la beauté lorgne sur le unisexe - UNY

« Genderless », « unisexe » ou encore « No gender », voilà des termes qui nous étaient encore inconnus il y a quelques années, et qui se frayent progressivement un chemin dans l‘industrie de la beauté.

Fini les stéréotypes insensés et désuets, place à l’égalité femme-homme dans un marché, sexiste depuis la nuit des temps.

POURQUOI LES STÉRÉOTYPES GENRÉS ONT-ILS PRIS AUTANT DE PLACE DE NOS JOURS ?

Pour pouvoir comprendre cette mutation vestimentaire, il nous faut d’abord comprendre d’où vient ce besoin d’émancipation et d’égalité de la jeune génération.

Les millénials se demandent comment de telles aberrations ont pu s’installer aussi durablement et profondément dans les mœurs de la société. Et il y a une explication à cela : les stéréotypes font vendre ! 

Si on fait croire à une femme qu’elle a besoin de sentir la rose et d’être maquillée pour être belle, cela profite aux marques de cosmétiques ! Tandis que si on fait croire aux hommes qu’un homme viril, ça porte des vestes en cuir de bad boy avec des jeans déchirés, c’est l’industrie de la mode qui s’en met plein les poches ! 

D’ailleurs, ces stéréotypes sexistes sont aussi la cause directe de la taxe rose. Oui oui, pour un même produit, une femme paye plus cher qu’un homme. Injuste pas vrai ? On se demande bien pourquoi, quand il n’y a que la couleur qui change !

LES PRODUITS "POUR HOMME" ET "POUR FEMME" ONT-ILS ENCORE DU SENS ?

Et bien la réponse est NON ! Ces codes genrés sont malheureusement encore bien ancrés dans la culture populaire, mais la mode non-genrée commence petit à petit à faire sa place et ses revendications se font entendre.

Billie Eilish et Harry Styles sont deux parfaits exemples de cette révolution… et ils font parler ! Lorsque Billie se revêtait de ses tenues amples, dark et « masculin » tous les tabloïdes s’en emparent. Quand Harry Styles pose en talons et en vêtement de femmes, il est dit « travesti » ou « provocateur ». Ces célébrités ont des millions de fans et leur impact est gigantesque et international. Et si c’était juste ça la mode ? Une totale Liberté. Une manière d’exprimer sa personnalité. Une façon de s’affirmer.

QU'ATTENDENT LES MILLENIALS AU SUJET DU "NON-GENRÉ" ?

D’après une étude IPSOS réalisée en 2020*, plus d'un tiers des adultes âgés de 18 à 34 ans déclarent qu'ils achèteraient assurément un shampooing unisexe (37 %). Ce chiffre tombe à 31 % pour les adultes de 35 à 54 ans et à 27 % pour les adultes de 55 ans et plus. Ces chiffres démontrent un certain conflit générationnel au sujet des gammes unisexes ainsi qu’une évolution des mentalités. 

Par ailleurs, près de 70% des 18 à 34 ans sont d'accord pour dire que les entreprises devraient créer davantage de produits de soins personnels ou de beauté unisexes et que les marques devraient être à l'origine du changement en créant ou en proposant des produits de soins personnels unisexes.

Du rose, du sexy, du glamour pour les femmes, du bleu et de la virilité pour les hommes… les millenials n’en veulent plus ! Lassés de ces stéréotypes vieillots et infondés, les millenials ne font aucune différence entre les sexes. 

Du maquillage, des talons et des senteurs florales pour les hommes ? Et bien pourquoi pas ? Des vêtements amples, « masculin » et des senteurs boisés pour les femmes ? Pourquoi pas non plus ? 

Ce qu’ils veulent ? De la NEUTRALITÉ et de la LIBERTÉ. Pouvoir porter ce qu’ils veulent, quand ils le veulent, sans avoir à regarder si le produit a été conçu pour leur genre ou non.

Et c’est bien l’injustice de ces stéréotypes et ce besoin grandissant de neutralité qui nous a poussés à créer UNY. Une marque qui ne fait pas du genre son marketing, une marque qui s’adresse à tout le monde, qui répond à des vraies problématiques  et préfère laisser aux autres le soin de perpétuer à  classer les gens en fonction de leur sexe. 

Article rédigé par Manon Antoine
* Sondage Ipsos réalisé du 6 au 7 novembre 2019 pour le compte de BIC. Pour cette enquête, un échantillon d'environ 1 005 adultes âgés de 18 ans et plus originaires de la zone continentale des États-Unis, de l'Alaska et d'Hawaï a été interrogé en ligne en anglais. L'échantillon comprend 265 adultes âgés de 18 à 34 ans, 335 adultes âgés de 35 à 54 ans et 405 adultes âgés de 55 ans et plus.
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